Michael LEVY

Parterres de serveurs, pare-feu à parfaire, contrôle des accès et constats sans excès, Michael s’assure que les installations informatiques des entreprises se dotent d’une armure à leur juste mesure : « Chez nous, un technicien peut dire non à un commercial.
On avance ensemble pour s’engager à ne rien mettre d’inutile en place. » Cueilli par la bidouille d’ordinateurs dès ses plus jeunes heures, ce spécialiste réseau et sécurité roula d’abord sa bosse dans le support, avant de déployer son savoir-faire entre les murs de XEFI, et en dehors. Il trouva là des challenges prêts à lui donner le change, à taquiner la hargne de l’expert qui ne saurait plier face aux aléas de la machine ou de ses fâcheuses manières. Qu’importe le temps écoulé et les pauses écrouées, Michael s’investit sans
compter lorsqu’un dysfonctionnement doit être rabroué : « Il faut que tout soit carré ! Je préfère rallonger une intervention si je le juge nécessaire. J’ai déjà passé des soirées entières à me renseigner sur de nouveaux protocoles pour comprendre
ce qui coinçait sur certaines configurations. Je ne lâche rien parce que venir à bout d’un problème, c’est comme une consécration pour moi ! »

Au sein du groupe, Michael apprit surtout à lever le nez de ses écrans pour se retrouver au contact des clients, à devenir pédagogue avant d’entrer tout de go dans les casse-têtes connectiques. Car s’il est une habitude que XEFI a insufflé à cet « introverti », c’est bien celle de transformer les incertitudes en aptitudes : « Quand je suis entré dans la boîte, on m’envoyait sur le terrain pour faire de l’avant-vente et auditionner des produits que je ne connaissais même pas. Ça me paraissait fou, mais aujourd’hui j’adore préconiser, expliquer ce que je vais faire avant de le faire. C’est cette proximité qui crée un lien de confiance, et permet d’être entendu. 

Une fois, un client a finalement souhaité renouveler tout son réseau alors que j’étais simplement venu pour un remplacement de routeur ! » Outre « les installs » rendues épiques par le tambour des enjeux et l’humour de son acolyte Mathieu, outre la conception « d’infra » complexes, les chiffrages balèzes, et une bonté le poussant à honorer chaque volonté – « je peux répondre à des demandes en week-end ou me déplacer pour aider des collègues dans d’autres agences » –, Michael tient aussi à pointer les mauvaises conduites avant de faire parler ses connaissances pointues. C’est en shérif des historiques que le concepteur de réseau arpente celui de XEFI – « je passe pour le grand méchant parce que je verrouille les accès internet pour éviter les intrusions ! » –, tout en prêchant auprès de son entourage les bonnes règles d’usage : « J’ai déjà vu des personnes écrire leur mot de passe sur un post-it collé sur le bureau… Mais j’insiste pour qu’un jour, on n’ait pas à le payer. »

Sans doute est-ce pour cette implication sans faille que le responsable technique s’est par la suite vu gratifier du grade de directeur ; juste retour de son rôle « d’homme du dernier recours ». Ses missions élargies, Michael n’auraient pu les prédire ni même penser y prétendre, lui dont les capacités ne cessent des’émanciper, en mimétisme à la manie d’efficacité de son employeur : « Mon entretien d’embauche avait duré si longtemps que j’avais déjà un pied dedans. Là c’est pareil, on m’a promu du jour au lendemain, et je n’ai même pas eu besoin d’y réfléchir. Cette façon de mettre en oeuvre une idée sans attendre, c’est du XEFI tout craché. » Nul doute que ce DJ qui part en intervention les potars poussés à fond, que ce crack ayant à coeur de contrer les hackeurs, n’a pas fini d’être électrisé par ses fonctions dans la sécurité, portant haut le refus de la facilité.

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Crédits Photos TRAFALGAR Maison de portraits et Camille Brasselet