Karine Nonet
Si j’en suis là, c’est que…
Je n’ai pas lâché, j’y ai cru et j’ai avancé en me donnant les moyens !
Qu’avez-vous trouvé chez XEFI et que vous n’auriez pu prévoir ?
Un nombre incroyable de clients qui nous ont fait confiance dès lors que nous leur expliquons nos principes.
Les yeux rivés sur un défilé de mails, le téléphone greffé entre l’épaule et l’oreille, dossiers et devis, légers sourires et fermes appuis : cette assistante administrative inonde l’agence de son énergie positive comme une marée galopante. La façon de Karine de voir le verre à moitié plein et de taquiner son prochain lui dessine d’ailleurs un caractère au-delà d’une simple voix de combiné : « J’étais habituée à laisser une frontière entre les clients et moi. Chez XEFI, ce sont des tutoiements, des rires… L’autre jour, une cliente qui se trouvait dans le coin est passée, juste pour nous voir et nous saluer ! »
Sa journée de travail est parfois aussi remuante qu’une tempête, mais elle garde le cap et à l’heure du départ, l’onde lissée d’un desk ordonné assure d’une rigueur indomptée. Une rigueur recherchée depuis ses études de sciences puis de droit et qui, malgré un rapide détour dans l’animation de centre de loisirs, fut retrouvée dans la comptabilité : « J’ai toujours été une matheuse ; les chiffres, c’est mon dada. J’aime bien chercher la petite bête et me creuser la tête avec des énigmes. »
Dans le jeu comme dans la vie, Karine gagne ou apprend. Une solidité renforcée depuis que l’agence de Chambéry dans laquelle elle travaillait, ébranlée par la vague d’un rachat, faillit chavirer. Alerte face au changement, sans jamais quitter le navire après treize ans d’engagement, Karine est restée, assistante à l’embarcation du nouveau commandant : « Le jour de la première réunion, on se demandait qui était ce PDG qui nous parlait de bienveillance, de confiance et d’entraide. Je n’y croyais pas du tout, et pourtant Sacha m’a appelée pour me réexpliquer qu’il était convaincu de ce qu’il avait dit. Quand on voit d’où il est parti, c’est vrai qu’on ne peut que le suivre ! »
Nouveau capitaine, nouveau système ; la déstabilisation, d’abord teintée d’appréhension, se retire peu à peu pour laisser place à un avenir couronné d’excitation : « Je n’aurais pas parié un sou sur moi quand on a été racheté, et pourtant je suis là. En plus, j’ai la chance de ne pas faire que de la compta, sinon je m’ennuierais. XEFI m’a fait grandir en deux années. Oui, on peut encore grandir à mon âge ! »
Depuis que les cadres ont été repensés, et que les cloisons de l’ancienne agence ont cédé pour s’enterrer sous l’open space comme des vestiges ensevelis, Karine se plaît à jongler entre les interrogations pointues et les jeux de mots farfelus. La parole qui s’enfermait entre quatre murs insonorisés est désormais échangée, bavardée, discutée. « Bare metal », « montée de sauvegarde », « granularité », les expressions sont attrapées à la volée et le savoir passé des techniciens à tous les employés.
L’apprentissage devient gain de tous les instants ; ici, ni professeur ni élève, seulement des camarades et une ambiance bon enfant : « XEFI, c’est une famille. Si quelqu’un ne va pas bien, on est là. Si quelqu’un est sous l’eau, on donne un coup de main. On est un groupe important, mais la proximité qui existe entre nous fait qu’on n’a pas l’air d’être si nombreux. »
Maman-gâteau qui n’en finit pas de gâter son foyer, Karine quitte son tableur pour son tablier de cuisine, soucieuse d’en préparer des colorés, décorés, saupoudrés de paillettes et piqués de planètes en polystyrène. Et pour que personne ne soit en reste, les madeleines espagnoles, dont l’huile d’olive et la crème fraîche gonflent la pâte, régalent chaque fois les collègues et les épatent.
Une main de fer dans un gant de four qui sait partager ses douceurs sans oublier la rigueur et ses contours : « Je suis aussi très carrée, au grand désespoir de mes enfants. Donc à la maison, on a également un process. Comme au bureau, le “oui, mais” n’existe pas. C’est seulement une fois le carré passé que ça peut devenir rond. »
Rond comme le cercle vertueux dont l’ensemble de causes à effets améliore le système entier et apporte des changements inespérés : « Avant, je n’avais pas du tout d’ambition, mais j’ai compris que ce n’était pas un défaut d’en avoir car on n’avance pas sans ça ! Aujourd’hui, je suis ambitieuse et mon mari l’a remarqué bien au-delà de XEFI. Je crois qu’il est fier de moi. »
Bien à sa place et émancipée d’un idéal qui se suffit à être ce que nous pensons, Karine s’ancre désormais dans cette réalité affirmant que nous sommes ce que nous accomplissons.
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Crédits Photos TRAFALGAR Maison de portraits et Camille Brasselet